Le regroupement familial en Italie est depuis longtemps une voie à suivre, non seulement pour les migrants qui travaillent et étudient, mais aussi pour les familles qui souhaitent construire un avenir ensemble. Pour les ressortissants de pays tiers (RPT), c'est-à-dire les citoyens non européens, les règles relatives à la manière de rejoindre les membres de la famille ou de les réunir sont détaillées et parfois difficiles à comprendre. Au cours des deux dernières années, de nouveaux règlements ont remodelé le système. Une catégorie de visa spécifique s'applique désormais au regroupement familial, et les parrains doivent justifier d'une période de résidence plus longue avant de pouvoir déposer leur demande. Ces changements signifient que les familles qui envisagent de s'installer en Italie doivent se préparer avec encore plus de soin.
En un coup d'œil : Quoi de neuf ?
Depuis 1er juin 2024En outre, les membres de la famille qui viennent pour plus de 90 jours doivent demander un visa national de type D pour des raisons familiales. En outre, à partir de décembre 2024En ce qui concerne le regroupement familial, la plupart des parrains ont besoin de deux années continues de résidence légale en Italie avant de pouvoir entamer la procédure de regroupement. La demande se poursuit tout au long de la procédure de regroupement familial. Sportello Unico per l'Immigrazione (SUI) et le consulat italien à l'étranger. Les parrains doivent toujours prouver qu'ils disposent d'un revenu et d'un logement suffisants et qu'ils possèdent des documents valables sur les liens de parenté.
Ces réformes ne ferment pas la porte à la vie de famille en Italie, mais elles mettent davantage l'accent sur le respect de la législation et la stabilité financière.
Qui peut parrainer et qui remplit les conditions requises ?
Pour parrainer des membres de votre famille, vous devez déjà résider légalement en Italie et être titulaire d'un permis en cours de validité. En vertu de la nouvelle loi, le parrain type devra avoir au moins deux ans de résidence ininterrompue. Certains groupes sont exemptés, par exemple les titulaires de la carte bleue européenne, les travailleurs transférés dans le cadre d'un permis intra-entreprise, les réfugiés et les parents d'enfants mineurs.
Les sponsors doivent être présents :
- Un permis de séjour en cours de validité avec une durée de validité suffisante
- Preuve de résidence d'au moins deux ans (sauf dispense)
- Revenus suffisants et stables pour subvenir aux besoins du ménage
- Un certificat municipal confirmant que le logement répond aux normes de santé et de sécurité
Les membres de la famille qui peuvent se joindre à vous sont les suivants
- Conjoint ou partenaire enregistré
- Enfants de moins de 18 ans
- Enfants adultes à charge handicapés
- Les parents à charge qui remplissent des conditions d'âge ou de santé
Il est important de noter que les mineurs sont toujours protégés : la période d'attente de deux ans ne s'applique pas si la demande concerne des enfants de moins de 18 ans pour le regroupement familial en Italie.
Les changements juridiques en détail
- Un visa national spécifique
Jusqu'à la mi-2024, de nombreuses familles demandaient le regroupement en utilisant un visa de court séjour. Cette situation était souvent source de confusion, en particulier lorsque le séjour envisagé était permanent. La réforme a introduit un visa national de type D pour raisons familialesIl s'agit d'un permis de séjour valable jusqu'à un an, qui permet des entrées multiples et qui est délivré gratuitement. En séparant les cas familiaux des séjours touristiques de courte durée, l'Italie vise à rationaliser la procédure et à donner plus de clarté aux demandeurs et aux consulats. Ce changement a été officialisé par la modification de l'article 23 du décret législatif 30/2007, efficace 1er juin 2024
- La condition de résidence de deux ans
La deuxième grande réforme est intervenue avec Loi 187/2024qui a converti Décret-loi 145/2024 Cette loi a été transformée en législation permanente en décembre 2024. Cette loi a introduit l'obligation pour les parrains de prouver qu'ils ont résidé légalement en Italie pendant deux années consécutives avant de déposer une demande pour la plupart des regroupements familiaux. Auparavant, le seuil était moins élevé, ce qui permettait aux nouveaux arrivants de déposer plus facilement une demande. La nouvelle règle reflète l'intention de l'Italie de garantir la stabilité et l'intégration avant d'autoriser le regroupement familial. D'importantes exemptions restent en place pour les enfants mineurs, les titulaires d'une carte bleue européenne ou d'un permis TIC, ainsi que les réfugiés ou les personnes bénéficiant d'une protection internationale.
Bien que ce changement ait suscité des inquiétudes parmi les communautés de migrants, d'importantes exemptions subsistent. Les titulaires d'une carte bleue, les travailleurs hautement qualifiés et les réfugiés ne sont pas concernés. Les familles avec des enfants mineurs conservent également le droit de demander le regroupement familial en Italie sans attendre.
Guide étape par étape

Étape 1 - Préparation des documents
La préparation des documents est la partie la plus longue de la procédure. Les parrains doivent rassembler leur permis de séjour, leurs justificatifs de revenus (déclarations d'impôts ou fiches de paie) et le certificat d'aptitude au logement. Les documents relatifs aux liens familiaux, tels que les actes de mariage ou de naissance, doivent être légalisés et traduits en italien si nécessaire.
Étape 2 - Soumission de la nulla osta
L'étape suivante consiste à déposer une demande de nulla osta (autorisation) auprès du SUI. Les demandes sont soumises en ligne sur le portail du ministère de l'intérieur. Le parrain sera ensuite convoqué pour présenter les originaux au bureau de l'immigration. Une fois approuvée, la nulla osta est transmise par voie électronique au consulat concerné.
Étape 3 - Demande de visa à l'étranger
Muni du nulla osta, le membre de la famille demande le visa à l'ambassade ou au consulat d'Italie de son pays de résidence. Il doit se munir de son passeport, des documents familiaux légalisés et de tout formulaire consulaire supplémentaire. Depuis juin 2024, les consulats délivrent le visa de type D dédié aux raisons familiales au lieu d'un visa de tourisme ou de court séjour.
Étape 4 - Permis de séjour en Italie
Après son entrée en Italie, le membre de la famille dispose de huit jours ouvrables pour demander un permis de séjour. La demande est généralement introduite au bureau de poste et finalisée à la Questura (siège de la police). Une fois accordé, ce permis permet l'accès aux soins de santé, à la scolarisation et, dans la plupart des cas, au travail.
Liste de contrôle des documents
Permis de séjour et passeport du parrain
Preuve de résidence continue (si soumis à la règle des deux ans)
Déclarations fiscales, fiches de paie ou autres documents relatifs aux revenus
Certificat d'aptitude au logement délivré par la municipalité
Certificats de mariage ou de naissance, légalisés et traduits
Nulla osta autorisation
Formulaire de demande de visa, photos, assurance maladie (si nécessaire)
Bien que cette liste soit standard, chaque consulat peut demander des éléments supplémentaires. Il convient donc de toujours vérifier sur place avant de déposer la demande.
Conditions de ressources pour le regroupement familial en Italie
Lorsqu'ils introduisent une demande de regroupement familial en Italie, les regroupants non ressortissants de l'UE doivent prouver une revenu annuel minimum liée à la évaluation sociale (allocation sociale). Pour 2025, ce montant est de €7,002.84. Le parrain doit gagner au moins ce montant de base plus 50% plus pour chaque membre de la famille qu'ils souhaitent apporter. Par exemple, une famille avec deux enfants doit justifier d'un revenu annuel de €14,005.68. Dans les cas où deux ou plusieurs enfants de moins de 14 ans sont concernés, la loi exige souvent un revenu de au moins le double l'allocation sociale, même avant d'ajouter d'autres augmentations. Les autorités peuvent également autoriser la prise en compte des revenus des membres de la famille qui cohabitent et vivent déjà en Italie.
Exemple : Revenu annuel minimum requis (2025)
| Composition de la famille | Revenu requis (€) | Calcul |
|---|---|---|
| Sponsor uniquement | 7,002.84 | Allocation sociale de base |
| Parrain + 1 enfant | 10,504.26 | 7,002.84 + 3,501.42 |
| Parrain + 2 enfants | 14,005.68 | 7,002.84 + (3,501.42 × 2) |
| Parrain + 3 enfants | 17,507.10 | 7,002.84 + (3,501.42 × 3) |
Conseils pratiques
De nombreux demandeurs sous-estiment le temps nécessaire à la légalisation et à la traduction des documents étrangers. Ces démarches doivent être entamées tôt, parfois des mois à l'avance, en particulier pour les familles dont les documents proviennent de plusieurs pays. Les parrains doivent également vérifier soigneusement leur historique de résidence. La règle des deux ans exige une continuité. Même une brève interruption de votre séjour, comme un retard dans le renouvellement de votre permis, peut affecter votre éligibilité.
Les revenus sont un autre domaine où les refus sont fréquents. Les autorités attendent des preuves claires et officielles des revenus et demandent parfois des documents actualisés. Des documents complets et organisés permettent de réduire les délais.
Avez-vous besoin d'un avocat ?
Si de nombreuses demandes simples de regroupement familial en Italie aboutissent sans aide professionnelle, les cas impliquant des nationalités mixtes, des parents à charge ou des conditions de revenu et de logement limites bénéficient souvent d'un conseil juridique. Les avocats italiens spécialisés dans les questions d'immigration peuvent vérifier l'éligibilité au titre de la nouvelle loi, préparer le nulla osta et vous aider dans les procédures consulaires. Ils sont également indispensables si votre demande est refusée et que vous devez faire appel.
Mot de la fin
La vie de famille est au cœur de la politique d'immigration et l'Italie continue d'autoriser le regroupement familial en Italie pour les ressortissants de pays tiers. Toutefois, de récentes réformes ont rendu le processus plus structuré et plus exigeant. Les parrains doivent désormais justifier de deux années de résidence, tandis que les membres de la famille doivent entrer sur le territoire avec un visa spécifique. Ces changements peuvent être perçus comme des obstacles, mais ils peuvent être gérés grâce à une planification minutieuse.
Les familles qui se préparent à l'avance, rassemblent les bons documents et suivent chaque étape correctement trouveront toujours la voie vers l'Italie. Et pour celles qui ne sont pas sûres des nouvelles exigences, demander conseil à des professionnels peut leur apporter la tranquillité d'esprit et augmenter leurs chances de réussite.
Sources d'information
Commission européenne - Mise à jour de la loi sur l'immigration en Italie (2024)
Ministère italien des affaires étrangères et avis consulaires
Le cabinet d'avocats italien Mazzeschi Legal conseille sur la loi 187/2024